Arrivée en Roumanie
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Lundi 1er septembre
Je suis arrivé hier en fin de soirée à l'aéroport de Bucarest. Le dépaysement était au rendez-vous car la nuit était chaude, environ 20°C ! Ce matin, j'ai troqué mon jean et mes manches longues contre ma tenue estivale de début août. Cette impression de vivre un deuxième été est très agréable. Mon hôtel est en-dehors de Bucarest, à Otopeni, la commune de l'aéroport. Dans la matinée, après avoir changé mon reste d'euros pour des lei, la monnaie locale, je prends le bus pour la capitale où je passerai la journée.
Mon avion de Helsinki à Riga
Mardi 2 septembre
Bucarest possède un beau centre historique où on trouve quantité de restaurants et de bars. C'est un pâté de maisons rectangulaire traversé de petites rues piétonnières. Certains bâtiments sont très anciens, comme les ruines du palais du XIVème ou le Hanul Manuc, un ancien caravansérail reconverti en resto-bar. C'est une ville composite où les constructions modernes côtoient immeubles hausmanniens et propriétés de style baroque ou néoclassique en mauvais état.
Les petites rues du centre de Bucarest
Du neuf avec du vieux
Je trouve un logement dans un petit appartement loué comme une chambre d'hôtel, plus près du centre et de la gare. En effet je ne compte pas m'attarder dans la capitale, je dois me rendre à Suceava ("Soutchava") dans le nord de la Roumanie lundi prochain, mais avant je veux pouvoir faire un peu de tourisme en Transylvanie.
Mercredi 3 septembre
Je prends le train à la gare du nord de Bucarest en début d'après-midi. Comme en Finlande, j'ai un passe InterRail qui me permet de prendre tous les trains que je veux pendant 8 jours, sans payer sauf pour certains trajets spéciaux. Cependant malgré ça la compagnie ferroviaire roumaine fait payer un supplément (symbolique) pour tout les trains, qui est de 4 lei soit un peu moins d'un euro. En fin d'après-midi, nous traversons le sud des Carpates et il fait nuit noire quand j'arrive à ma destination, Sighisoara.
Jeudi 4 septembre
Sighisoara est un endroit superbe. Sa citadelle, encore entourée de ses murs, s'élève sur une colline qui domine la ville et la campagne alentour. C'est une des portes d'entrée de la région dite des "citadelles saxonnes" que je visiterai pendant les jours suivants et qui se loge au creux du "L" inversé des Carpates. Le pays est appelé ainsi en raison de l'arrivée de colons allemands (lorrains, rhénans, souabes...) à partir du XIIème siècle, pour peupler la Transylvanie et la protéger des invasions des Turcs et des Tatars. Sighisoara est également marquée par cette présence dans sa culture et son architecture.
La tour de l'horloge de Sighisoara
Dans l'après-midi, à défaut de trajet direct, je prends un bus pour le village de Bunesti d'où je marche 8km pour atteindre Viscri (ou Weisskirch en allemand). C'est un très joli village classé au patrimoine mondial de l'humanité. Son église fortifiée et ses maisons colorées sont exceptionnelles. J'y passe la nuit dans une petite maison d'hôtes où je suis le seul client. Mon hôtesse comprend mieux l'allemand que l'anglais ; le repas est gargantuesque et elle me propose plusieurs alcools : vin, palinka et enfin afinata (de fabrication maison).
Les enfants du village de Bunesti
Fleurs de crocus dans un pré
Vue depuis le clocher de l'église fortifiée de Viscri
L'enceinte de l'église
A 20h, le retour des animaux au village
Vendredi 5 septembre
Comme je le redoutais il n'y a pas de bus entre les villages de la région, seulement des aller-retours depuis les villes plus importantes comme Sighisoara. Il n'y a qu'une petite cinquantaine de kilomètres de Viscri à Fagaras, au pied des Carpates, et j'ai vraiment envie de voir la région, donc je pars à pied. Certains villages comme celui de Soars, 30 km plus au sud, possèdent des chambres chez l'habitant. Au final j'achèverai le voyage entre jusqu'à Fagaras sur une charrette à foin avec des paysans du coin, puis en voiture avec un couple de russes. Je passe la nuit là-bas dans un mauvais hôtel, où je peux compter mes ampoules.
Camion-ruche
Coulemelle
Ligne droite interminable de 3km
La chevauchée fantastique
Samedi 6 septembre
Il me reste encore 2 jours avant le départ pour Suceava. Fagaras n'est pas une ville très intéressante, mais le lieu où elle se trouve est superbe. Après avoir un peu tourné en rond, je cherche l'autogare... Elle est déserte, je trouve seulement un mécanicien en train de taper sur un essieu. Il me fait comprendre qu'il y a peu de départs le samedi et que les bus partent depuis d'autres arrêts en ville. Super... et personne pour me donner un plan ou des indications plus précises que ce soit à l'office de tourisme (fermé), le musée ou dans le grand hôtel :/ Je m'achète à manger sur le marché couvert et je me résous à utiliser la bonne vieille méthode qui m'a déjà servi la veille : le stop !
L'église (orthodoxe) de Fagaras
Myrtilles au marché
Je veux visiter Sibiu, une ville importante à quelques 70km de Fagaras vers l'ouest. Je trouve d'abord un camionneur anglophone qui me dépose sur le périphérique ; de là, je me fais transporter par un couple de touristes allemands venus visiter de la famille dans la région. C'est une ville très charmante bâtie un peu en hauteur. L'architecture me rappelle un peu l'Allemagne, les rues sont claires et pavées. Sur le marché je rencontre par hasard la famille d'un artisan qui travaille l'amadou, et que je souhaitais rencontrer. Malheureusement l'homme n'est pas là mais je l'aurai au téléphone plus tard. L'auberge de jeunesse de Sibiu où je passe la nuit est une des plus sympathiques qu'il m'ait été donné de voir ; en plus, elle est proche du centre et de la gare. Le lendemain, vers midi, je partirai pour Suceava.
Un aperçu de la place du marché
Dimanche 7 septembre
Je prends d'abord le bus pour Brasov, une grande ville de l'autre côté de Fagaras vers l'est. Là-bas, je prends un des trains roumains les plus lents, qui roulera toute la nuit jusqu'à ma destination en s'arrêtant dans chaque gare ou presque.
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